Banniére Audition François Marquer Avranches et Saint Hilaire du Harcouët
Audition François Marquer
Avranches

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Saint Hilaire du Harcouët

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Annaïg Eon et François Marquer - Audioprothésistes D.E.
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L'acceptation d'un handicap et donc de la mise en place d'un moyen pour le compenser est un chemin que chacun empruntera à son rythme.
Pour accompagner un proche, il est important pour l'entourage d'avoir conscience des contraintes liées à l'appareillage. Franchir le pas d'un appareillage auditif nécessite d'identifier les freins, de les pondérer et de les mettre en balance avec le confort de vie qui serait apporté.

Les freins:

On observe souvent une minimisation, voire un déni, de la perte auditive. Ce rejet du problème est naturel ; c'est un mécanisme de protection narcissique, la perte d'audition étant, en plus d'un handicap, un stigmate de vieillissement.
Ce déni est alimenté par la nature même d'une perte auditive et ne relève pas forcément de la mauvaise foi : souvent la personne malentendante ne se rend pas compte de la quantité d'information auxquelles elle n'a plus accès.

Cela est lié à deux facteurs :

D'une part, l'apparition de la perte est souvent progressive, le cerveau s'habitue petit à petit à ne plus entendre certains sons.
D'autre part, il est fréquent que certaines fréquences soient toujours bien perçues, la personne malentendante entend parler mais comme il manque une partie utile de la parole, à le sentiment que la diction de son interlocuteur est mauvaise. Il entend mais ne comprend pas.

S'il faut s'appareiller de manière précoce pour avoir un résultat optimal et limiter les répercussions sociales d'une perte d'audition, précipiter un appareillage n'est pas pour autant souhaitable. Pour que l'adaptation soit un succès, il faudra que les bénéfices apportés soient plus importants que les contraintes liées au port de l'équipement.
Le frein psychologique évoqué plus haut peut alors faire pencher la balance du mauvais côté et entraîner un rejet de l'appareillage.

Le deuxième frein est d'ordre pratique.
Il faut apprendre à se servir de l'appareil, à le mettre, à le nettoyer... L'utilisation est très simple, mais peut être ressentie comme une difficulté supplémentaire, en particulier pour une personne âgée.
Sur ce plan, deux leviers décident du comportement :
La croyance d’agentivité : la personne pense avoir accès ou non aux moyens appropriés : pense-t-elle pouvoir faire les efforts nécessaires, se sent-elle capable d’accomplir la démarche ?
La croyance moyen/fin : les moyens proposés sont efficaces ou non aux yeux de la personne pour produire les événements désirés.
L'accompagnement de l'entourage et ses encouragements influent grandement sur ces deux facteurs.

Enfin, à ces freins psychologiques et pratiques, s'ajoute un frein financier : un appareillage auditif coûte cher et, dès lors que la personne n'exerce plus d'activité professionnelle ou a plus de 20 ans, sont mal prises en charge par les organismes de remboursement.
Les différents financements possibles sont très bien détaillés sur cette page : http://www.franceaudition.com/pro/actu/le-remboursement-des-appareils-auditifs.

Comme indiqué plus haut, tous ces freins ne doivent pas être ignorés mais identifiés et mis en balance avec l'amélioration de la qualité de vie qu'un appareillage apportera.

Les leviers:

Pour jouer sur le premier frein , le déni, ou tout au moins la minimisation du problème, il peut être utile d'indiquer régulièrement (et gentiment) lorsque l'audition a fait défaut : une télévision trop forte, une chant d'oiseau non entendu, un clignotant de voiture que l'on ne désactive pas, des échanges absents avec les proches... le but est de faire prendre conscience de ce qui a disparu de l'environnement sonore de la personne et de ce qui pourrait être retrouvé.
La consultation d'un médecin ORL est cruciale. Le diagnostique du médecin permettra de déterminer l'importance de la perte, son origine, la solution à envisager.Le déni n'est alors plus possible (ce qui explique parfois la réticence à aller consulter).

Pour le deuxième frein, la peur de ne pas réussir à s'adapter, l'existence d'une période d'essai sans frais rassure.
Elle est systématiquement mise en place lors d'un appareillage (une consultation d'un médecin ORL est nécessaire au préalable pour s'assurer que le problème auditif relève bien d'un appareillage). D'une durée moyenne d'un mois, elle permet pour le patient de s'adapter à l'appareillage et d'évaluer son apport au quotidien. Pour l’audioprothésiste, elle permet d'ajuster la correction progressivement et de vérifier la pertinence de l'équipement choisi (modèle, gamme, marque). Si le résultat n'est pas celui escompté, aucune obligation de faire l'acquisition des appareils. Avec les technologies actuelles et avec une méthodologie adéquate, les échecs d'adaptation sont devenus rares.

Enfin, il faut savoir que le frein financier est fortement limité, voire nul, lorsque la personne exerce une activité professionnelle. De nombreuses sources de financement peuvent être sollicitées et le reste à charge est souvent très faible.
Cela est plus complexe pour une personne retraitée : les aides sont moins importantes et dépendent de certaines conditions de ressource (en général le fait d'être non imposable).
Il est fréquent de ne pas entamer de démarches faute d'information sur les financements auxquels on aurait pu prétendre, la médecine du travail, une assistante sociale ou l'association ADSM (www.adsmmanche.fr) pourront guider dans les démarches administratives.